HUBERT REEVES (1932-2023)
En la personne d’Hubert Reeves, l’Institut québécois de la biodiversité (IQBIO) vient de perdre le 13 octobre dernier l’avant-dernier de ses membres honoraires. Cet honneur que nous lui avions rendu dès les débuts de l’IQBIO en 2004 était pleinement justifié : qu’on en juge.
Né à Montréal le 13 juillet 1932, proche de chez moi, Hubert a passé plusieurs étés dans la résidence de campagne de ses parents, à Maple Grove, près de Beauharnois, en bordure sud-ouest du lac Saint-Louis, en face des îles de la Paix. C’est certainement là qu’il a pu observer à la fois le ciel étoilé et le milieu aquatique qui ont dû marquer durablement son imagination fertile. Ce sont d’abord les étoiles qui l’ont amené à s’inscrire au Baccalauréat en physique à l’Université de Montréal, à y enseigner de 1960 à 1964 et ensuite à sa prolifique carrière professionnelle en astrophysique menée depuis sa résidence européenne définitive. Son premier livre professionnel paraît en 1968. C’est à cette lointaine époque qu’il était devenu un ami de notre famille, au point d’épouser en premières noces ma soeur Francine (1933-2018), qui a donné naissance à quatre petits Reeves…
Doué d’une intelligence exceptionnelle, Hubert était très généreux de son temps et désirait ardemment partager ses connaissances avec le grand public. Maîtrisant très bien la langue française, il s’engageât très tôt dans la vulgarisation scientifique. D’où son premier livre dans ce sens, Patience dans l’azur, 1981.
L’engagement environnemental actif d’Hubert, le plus pertinent pour l’IQBIO, est survenu plus tard, tout en puisant dans ses origines au bord du lac Saint-Louis. Il devint propriétaire d’une résidence de campagne avec vaste terrain boisé à Malicorne (Bourgogne-Franche Comté). Ses deux livres suivants en témoignent, Malicorne : Réflexions d’un observateur de la nature (1990), Oiseaux, merveilleux oiseaux : Les dialogues du ciel et de la vie (1998), ainsi que ses très nombreuses interventions publiques à la télévision, à la radio, dans les journaux, etc.
On trouvera dans le quotidien Le Devoir des 14-15 octobre un plus long texte sur Hubert co-signé par Alexandre Shields, Ulysse Bergeron et Marie-Ève Cousineau.
Pierre Brunel, Ph.D., vice-président de l’IQBIO 21 octobre 2023
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